Aguilera : Noyer le rugby dans un Pichet de fric

A quelques heures du dernier match de la saison BOPB – Montauban ce dimanche 5 mai 2019 à 14h30, alors que les résultats sportifs ne sont clairement pas au niveau des ambitions affichées et du budget du club (5e de proD2), petit retour sur les polémiques des dernières semaines autour du projet d’aménagement du plateau.

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Il y un an après une pression incroyable sur la précédente équipe dirigeante (Gufflet – Ledoux) et quelques arrangements avec le Maire et les historiques menés par Blanco et Brusque, Jean-Baptiste Aldigé et Louis-Vincent Gave récupéraient le club de rugby et affichaient fièrement la volonté de tout changer pour tout améliorer.

Une arrivée fracassante loin des méthodes traditionnelles de réseautage en sous-main que l’on connait et qui dans un premier temps a eu le mérite de paraître rafraîchissante. Mais à l’heure du bilan de cette première saison où les Hong-kongais ont eu les mains absolument libres à Aguilera, cette fraîcheur est clairement devenue une triste aigreur qui empoissonne non seulement la vie des employés, les performances des athlètes, le bien-être des adhérents et in fine les finances de la Ville.

Pour preuve, même Louis Vial, adjoint au Maire de Biarritz en charge de la sécurité et  supporter de toujours du club, avoue avec dépit pendant le Conseil du 10 avril 2019 qu’il ne va même plus aux matchs.

« J’ai joué au rugby au Biarritz Olympique, j’ai été dirigeant, je suis supporter du BO mais à cause de certains problèmes posés par les nouveaux dirigeants, j’ai retiré mon abonnement, je l’ai voulu et c’est ostensible » Louis Vial (10 avril 2019)

Et on apprend sur twitter que Jean-Baptiste Aldigé vient de revenir sur son engagement auprès du joueur Charles Gimenez de le conserver dans l’équipe la saison prochaine. Quel timing à la veille du dernier match de la saison !

 

Une présentation millimétrée pour anesthésier les élus

Après 2h de débat sur le déficit abyssal du BO Omnisports on imagine assez bien la pression qui régnait sur les élus.

La méthode est simple : on effraie, on assomme et ensuite on fait tout passer. Même une étude de faisabilité censée corriger les risques et les incohérences, mais qui en réalité se borne à survoler quelques points sans vraiment s’interroger sur les vraies faiblesses du dossier et les dangers pour la Ville.

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photo Mediabask © Bob EDME

En gros encore 1h30 de discussions animées par un duo composé du président du Biarritz olympique, Jean-Baptiste Aldigé et Christophe Landrin, directeur général des services de la Ville et en présence de Laurent-François Haugrin, directeur régional du groupe Pichet.

Avec un double objet :

  • une présentation un peu officielle de ce projet
  • amendée par les services techniques de la Ville pour le rendre compatible avec les exigences juridique, urbanistique, économique, environnementale etc. du cahier des charges que la Ville aurait dû établir a priori.

 

Pour comprendre le déroulé normal des procédures

En général, quand une institution ou une collectivité a un projet d’aménagement. La puissance public, en l’espèce ici le Maire et les adjoints concernés (ici Sport, urbanisme, économie, culture…) planchent sur un objectif politique à atteindre.

Dans le cas d’Aguilera, après consultation de la direction du BOPB, l’objectif présenté aurait par exemple pu être :

« Réaliser à Aguilera un programme très qualitatif et mesuré de logements en conservant l’âme sportive du site… » (ça tombe bien c’était le programme de campagne de la Liste de Michel Veunac aux élection de 2014)

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Personnellement, j’aurais préféré un peu plus d’ambition :

Créer une nouveau poumon de vie locale innovant et responsable d’un point de vue environnemental autour du stade Aguilera pour stimuler son activité économique en offrant de nouveaux services publics sur un espace largement sous-exploité.

Et là, une description plus complète des services publics attendus qui aurait tracé les prémices d’un cahier des charges. On aurait d’ailleurs aimé y voir la piscine, nécessité très attendue par les Biarrots et accessoirement promesse de campagne du candidat Michel Veunac en 2014. Mais le confort de la Mairie fait sans doute oublier beaucoup de promesses.

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Une fois cette étape réalisée, une phase de concertation aurait notamment était la bienvenue pour comprendre les besoins des habitants et des commerçants par rapport à cet aménagement.

Un cahier des charges complet et argumenté, avec des mises en perspectives aurait permis aux groupements désireux de répondre, d’avoir une idée précise de la direction à prendre et de la vision de la Ville.

Au lieu de ça, pendant 4 ans les politiques n’ont pas fait ce travail. La nature a horreur du vide. Voyant la brèche et le potentiel financier lié aux terrains destinés aux logements, l’équipe dirigeante du BOPB, a pris les choses en main à moins bien sûr que cette stratégie n’ait été dès l’origine celle du tandem Veunac + Gave et Aldigé. En effet, dès mars 2018, Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé rencontraient le Maire pour lui présenter leur projet pour le club. 

Ce qui est étonnant c’est que lors d’une réunion sur un projet très similaire avec l’équipe précédente le 6 avril 2017 , le maire avait dit « pas touche aux terrains constructibles pour les immeubles, ça ne concerne que la mairie ». Changement d’amis, changement de cap !

L’objectif de l’alliance BOPB/Pichet n’est évidemment pas politique (et ils s’en gardent bien dès que l’occasion se présente, positionnement ou réalité, l’avenir le dira) c’est-à-dire destiné à améliorer la vie de la cité, il est au mieux sportif, au pire clairement financier.

Ensuite, Jean-Baptiste Aldigé aurait lancé un soi-disant appel d’offre. Personne cependant n’a vu le cahier des charges et peut-être n’y en avait-il pas, seulement les 3 axes présentés : rénovation des infrastructures sportives (déjà largement initiées par la Mairie), un business modèle pour rentabiliser le plateau en dehors des jours de matchs, un sponsoring annuel (en gros un million d’euros pour supporter le club pendant 15 ans).

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En effet, en dehors du projet qu’ils ont retenu personne n’a vu les autres propositions. La mise en concurrence est donc plus qu’opaque.

Et l’explication que m’a donnée le président du BOPB, Jean-Baptiste Aldigé, peu satisfaisante : « Si vous n’aviez pas été retenue, vous aimeriez que l’on communique sur votre échec ». Curieuse analyse de l’exigence de transparence que ce genre de marché public impose en général.

Donc une fois le projet qui regroupe Pichet, le cabinet d’architectes Samazuzu, le cabinet NP2R et GL Events validé, le président du BO a organisé un certain nombre de rendez-vous en one-to-one avec certains élus mais aussi des blogueurs comme Jean-Yves Viollier et moi-même, évidemment aucun journaliste.

Puis une présentation sur invitation dans le cadre d’une soirée privée où Jean-Baptiste Aldigé s’est confronté aux questions du public de façon directe et ouverte pendant plus de 2h30. Un exercice de transparence qui aurait sans doute gagné à laisser rentrer les journalistes qui se trouvaient à l’extérieur et ne pouvaient pas s’inscrire. Et puis autre bémol, la dernière demi-heure règlement de compte personnel et inapproprié à l’égard d’une élue, Nathalie Motsch. Personne n’est dupe de l’opportuniste de cette élue qui s’intéresse au BO à peu près autant qu’elle s’est intéressé aux Biarrots depuis qu’elle est élue. Cependant, difficile de comprendre l’acharnement du président du BO contre elle alors même qu’elle n’était pas présente. La vindicte était donc facile et parfaitement inutile.

Vous pouvez retrouver les grandes lignes du projet initial dans mon article « La fin de la perfusion du rugby à Biarritz » (à noter, c’est un article de présentation, je ne disposais pas au moment où il a été écrit des informations que j’ai aujourd’hui).

 

Pourquoi le Maire fonce-t-il tête baissée dans ce projet ?

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Photo Sud-Ouest © Emilie Drouinaud

Tout simplement parce qu’il fait écho à une promesse de campagne non tenue jusque-là. En gros personne n’a travaillé sur le sujet depuis le début de la mandature, pas même l’ex-adjointe en charge de l’urbanisme qui ne cesse de monter au créneau pour dénoncer la méthode.

Du coup aujourd’hui, les Biarrots et les autres élus se trouvent pris en étau entre une méthode on se tourne les pouces et une méthodes on fait plaisir à nos potes.

Et puis, à moins de 4 mois du G7, il est absolument évident que Michel Veunac a autre chose à faire que de travailler sur un projet de long terme. Non, son regard est malheureusement exclusivement tourné vers la promesse faite au prince du rendez-vous de cet été…

Mettre la pression : « Une seule solution sinon c’est la fin du club »

Ce n’est que 2 semaines plus tard, que la grande majorité des élus ont enfin eu une présentation du projet une fois passé sous le tamis des services de la Ville.

Et cette présentation s’est faite juste après le coup de massue qu’ils ont reçu en découvrant le nouveau déficit de 400K€ de l’omnisports avec une solution toute prête (comme par magie) : la famille Gave est prête à mettre 200K€ si la Ville met 150K€ à charge pour le BO omnisports de combler le différentiel.

Or, s’il n’y avait qu’une seule solution présentée pour combler le déficit ce jour-là, ce n’est évidemment pas parce qu’il n’y avait qu’une solution. La Ville aurait pu chercher d’autres financements, demander à l’association sportive de faire un emprunt, laisser la famille Gave gérer cet aspect financier. Puisqu’ils ne cessent de répéter de façon officielle qu’ils ne réclament pas d’argent public, dans la mesure où l’enjeu principal de ce déficit était la survie du Club pro, on aurait ainsi pu mesurer leur implication et leur prise de responsabilité.IMG_2834

Mais au-lieu de ça, ils laissent planer le spectre de leur départ pour effrayer les élus. Dans l’article de Rugbyrama du 25 février 2019, Jean-Baptiste Aldigé déclare encore « Si on part, on ferme puisque la famille Gave est l’actionnaire quasi unique du Biarritz olympique. » Ça semble tellement simple et évident. En gros, il n’y a qu’eux, pas de plan B. C’est l’histoire qu’ils ont réussi à imposer depuis leur arrivée. Cependant, les histoires c’est bien pour endormir les enfants le soir mais c’est rarement la réalité.

Et si les élus, au premier rang desquels notre cher Michel Veunac, au-lieu de laisser ses services administratifs faire tout le boulot, cherchait tout simplement l’intérêt des Biarrots il est probable que l’autre solution pourrait émerger pour le plus grand bonheur aussi bien des amoureux de rugby de Biarritz que de tous les autres Biarrots.

Rassurer : Comme tout est compliqué, voilà « LA » solution simple

Dès l’introduction de la présentation aux élus, le Maire a donné le ton en tirant la couverture à lui pour dire que ce projet n’était pas celui de Pichet et Aldigé mais bien une « coproduction entre la Ville et ces partenaires ». On se raccroche aux branches comme on peut… A moins d’un an des élections alors que le sujet était dans le programme présenté aux Biarrots, ce projet même bancal et hors de tous les clous administratifs a l’irremplaçable mérite de combler un vide.

Peu importe comment c’est fait du moment que l’on fait, c’est la triste maxime de la plupart des projets réalisés sous cette mandature.

A partir de cette analyse, on comprend aisément que les démarches des équipes de la Ville « vers le chemin de la faisabilité » comme l’explique Christophe Landrin, l’homme de l’ombre qui tire toutes les ficelles, sont essentiellement guidées pour que « ça passe ».

La vision politique n’est pas là, les procédures juridiques et administratives sont renversées, la concurrence semble oubliée et les répercussions aussi bien économiques, qu’environnementales et sportives n’apparaissent même pas.

Quant à  la question : qui va payer ? Jean-Baptiste Aldigé semblait très clair sur ce point « on n’a pas l’intention de demander d’argent public » déclarait-il également dans Rugbyrama. 

Non, on ne demande pas d’argent, on veut juste des terrains pour rien en échange des travaux réalisés pour moderniser le stade et le rendre rentable. 

Mais les choses n’ont pas exactement été présentées comme ça. On s’est appliqué à attirer l’attention des élus sur les détails insignifiants pendant qu’en parallèle la stratégie du « plus c’est gros plus ça passe » était à l’œuvre.

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L’épouvantail GL Events

Rien de tel qu’un bouc émissaire quand on veut masquer les choses. Dans l’étude de faisabilité, le soi-disant appétit financier de GL Events est pointé du doigt. Et le Maire s’est à de multiple reprises inquiété de la concurrence que pourrait représenté ce groupe mondialement connu et reconnu pour Biarritz Tourisme. Encore une fois l’analyse est difficile à suivre. « La vocation de Biarritz Tourisme n’est-elle pas de remplir les hôtels de Biarritz et de créer de l’activité économique ? En quoi GL Events pourrait-il être un concurrent dans la mesure où ils travaillent dans le même sens? ». A cette question de  Maider Arosteguy, le Maire répond en brandissant le « libéralisme » du groupe (c’est vrai que Pichet à côté est un modèle de collectivisme) qui ce serait même fait virer de la ville de Nice pour cela. La réalité à Nice est toute autre, Christian Estrosi a simplement repris le contrôle de toutes les délégations de service public.

Mais si l’on pointe GL Events c’est doute pour ne pas trop parler de l’autre géant du projet : Pichet.

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La vente de gré à gré au sulfureux Groupe Pichet

Dans un contexte politique où la transparence n’est on l’a bien compris pas la priorité, voir le groupe Pichet porter « LE » projet de la Mairie comme s’en revendique aujourd’hui Michel Veunac semble presque une évidence.

Accorder toute sa confiance à l’expert comptable, Jean-Philippe Tourgis, l’homme qui creuse les déficits partout où il passe (Biarritz Ocean, BO…) faire de même avec celui qui prétendait révolutionner le rugby biarrot, et qui en guise de révolution nous a surtout apporter une révolte agressive sans but, Jean-Baptiste Aldigé, il ne manquait finalement plus pour compléter cette désespérante équipe que le sulfureux promoteur bordelais dont la réputation n’est malheureusement pas à faire.

Au-delà d’avoir financer en partie deux de ses maisons par sa société et d’avoir tenté de frauder le fisc, relire l’article de Mediabask particulièrement éclairant.

Les méthodes du groupe Pichet sont tout aussi crapuleuses lorsqu’il s’agit de leurs clients. Parmi leurs habitudes, on trouve une arnaque récurrente à la consommation d’eau sur leurs chantiers. En deux mots, le groupe démarre un chantier, ouvre l’eau. Au bout de quelques mois alors que le chantier est toujours en cours, il le déclare fini à Suez qui curieusement cautionne. Et les futurs propriétaires se retrouvent ensuite obligés de payer dès leur arrivée dans les lieux des factures considérables puisqu’un chantier est un gros consommateur d’eau.

Tout ça enrobé par le syndic Pichet administrateur de bien imposé par le groupe dans tous les nouveaux programmes livrés. C’est toujours pratique de verrouiller l’action des co-propriétaires avec un syndic maison, ça permet notamment de faire trainer les choses pour éviter de devoir rendre des comptes dans le cadre des garanties de parfait achèvement qui ne dure qu’un an et biennale (2 ans).

Dernièrement on voit les programmes du promoteur bordelais fleurir. Déjà implanté à Anglet, il a un certain nombre de procédures judiciaires en cours. Mais il vient aussi de gagner l’appel d’offre de l’école Alsace (voir les visuels ci-dessous) et quand on se penche sur la proposition faite, on comprends que ce n’est ni la qualité architecturale, ni le bien-être des habitants qui ont guidé le choix de la Mairie.

Le premier visuel est la proposition de Pichet pour l’école Alsace, les deux autres sont les autres finalistes qui n’ont pas été retenus…

Vendre sans appel d’offre et donc sans cahier des charges des terrains de 9Ha pour construire environ 330 logements pour un montant de 42M€, c’est un cadeau inespéré pour le promoteur. Mais à quel moment les autres promoteurs locaux et notamment les historiques du BO, Robert Alday, Laurent Mindurry et Serge Lagaronne (Eiffage), les deux derniers étant au Conseil de surveillance du club, vont-ils se réveiller pour dénoncer ce camouflet ?

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La densité des immeubles

Il n’y a pas de règles coulées dans le marbre en matière de densité en revanche un principe est aujourd’hui bien connu des architectes : celui de l’équilibre entre une densité qui progresse et le sentiment de bien-être des habitants. Et de ce point de vue, faire le choix de la verticalité plutôt que de l’horizontalité (notamment pour remplir un autre critère essentiel à l’aménagement d’une nouvelle zone : le nombre de places de stationnement) aura également des conséquences au niveau paysager (des bâtiments plus monumentaux) et sur le cadre de vie.

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A noter que le Maire en campagne en 2014 s’était également engagé à ne pas construire de bâtiment plus haut que R+4 , sans doute faudra-t-il donc encore retoquer le projet qui semble par endroit bien plus élevé.

En France, un des enjeux de l’urbanisme est de limiter l’étalement urbain, c’est-à-dire que les zones pour le moment non-construites doivent être préservées des dangers de la minéralisation et de l’imperméabilisation des sols liées au développement de l’urbain, c’est encore plus vrai dans une ville comme Biarritz.

La transformation du foncier est donc un élément central qui ne peut pas être arbitrer par un financier mais par une vision politique qui projette l’aménagement dans un plan de développement mûrement réfléchi.

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Cette course en avant sans aucune maitrise ne se préoccupe qu’en apparence de l’impact environnemental d’un tel projet. Si la question de la perméabilité des sols a été évoquée ce n’est que pour mieux être écartée. Et pourtant l’écoulement des eaux de pluies va forcément être envenimé par l’imperméabilisation des sols et la destruction d’une petite forêt urbaine qui jusque-là joue un rôle d’absorption important. Le sujet hyper sensible mériterait donc bien plus d’attention puisque l’on est en tête de bassin versant de la Grande plage.

Le problème juridique de la concession d’occupation du domaine public

En théorie, une telle concession (CODP dans le jargon des techniciens de la Mairie) est censée faire l’objet d’une publicité et d’une mise en concurrence.

Or, on l’a vu, aucune publicité puisque tout est passé directement dans le bureau du président du BO et les élus ont simplement été mis devant le fait accompli.

Ils sont donc aujourd’hui assez naturellement partagés entre la volonté louable de voir le dossier avancer et une légitime réticence par rapport au manque de transparence du dossier et à l’absence de respect des règles garantes d’une gestion municipale responsable.

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La surface commerciale de la taille d’un supermarché

Initialement elle devait être de 3000m2 pour assurer notamment la rentabilité de la zone sur la durée et non pas seulement fournir un revenu les soirs de matchs. Elle sera finalement ramenée à 1000m2. 

La question se pose de l’opportunité de créer une telle zone commerciale. On comprend très vite l’intérêt financier pour les actionnaires du BO de produire davantage de revenus. Cependant, un tel aménagement devrait sans doute au préalable faire l’objet d’une étude d’impact ainsi que d’une concertation de tous les acteurs concernés (habitants, commerçants, équipes du BO, élus…).

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Des logements sociaux ? en apparence, seulement…

Dernier point particulièrement frustrant, la flexibilité de la notion de logements sociaux. A un an des élections tous les candidats sont unanimes sur la question y compris celle qui il y a encore peu expliquait dans Sud Ouest qu’il fallait « supprimer l’obligation des logements sociaux ».

Donc tous se sentent investis par la défense de tout ce qui à l’apparence de programmes dans ce sens. Or, il est fort probable que les dits logements sociaux soient en réalité des dispositifs de défiscalisation qui vont permettre d’acquérir des biens avec un petit capital de départ et un emprunt financé par les loyers encadrés des biens achetés (Loi Robien). Au bout de 9 ans (soit la fin de la période du 3e bail locatif) les propriétaires pourront récupérer leur bien et le vendre au prix du marché, donc avec une intéressante plus-value. Les logements dits « sociaux » d’Aguilera sortiront immédiatement du parc social de la Ville. Et le problème du logement pour ces familles à bas revenus se trouvera entier.

Des copains architectes qui se retrouvent dans le projet sélectionné 

Quand on voit le casting des architectes qui se retrouvent dans le projet sélectionné par Jean-Baptiste Aldigé, on se dit que le hasard fait très bien les choses. Les architectes Juan Pablo Samaniego et Francisco Zuzunaga Camargo (agence Samazuzu) travaillent déjà depuis longtemps avec Biarritz on leur doit notamment le quartier Iraty et le quartier Kleber… on ne change pas une équipe qui gagne.

Quant à l’agence d’archi NP2F, ça tombe super bien ce sont des amis de Jean-Baptiste. Mais n’allez pas imaginer que toute cette histoire d’appel d’offre n’était qu’une façade. Ils ont c’est évident présenté le meilleur projet. Dommage on a peu de détails sur le projet en question… et aucun moyen de comparer avec des alternatives. 

 

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La politique de la terre brûlée a fonctionné a plein, contrairement aux apparences Jean-Baptiste Aldigé dans la droite lignée du système Blanco joue les alliances et les contre-alliances depuis le départ. Diviser pour mieux régner, on comprend qu’il s’entende si bien avec Michel Veunac.

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Il est allé bien plus loin en s’attaquant de façon obsessionnelle à la presse locale qui a clairement des responsabilités non négligeables. Cependant quand on affiche autant d’ambition, un despotisme si destructeur ne peut mener qu’à la crise de confiance actuelle.

Les Biarrots ont perdu confiance dans les dirigeants, dans le système, dans l’analyse d’une presse qui se devrait d’être garante de la transparence. Et au final alors qu’artificiellement Jean-Baptiste Aldigé fait miroiter le Top 14 à des élus bien trop crédules, le nombre de billets vendus s’effondrent (il brade les prix pour remplir le stade alors que c’est le dernier match de la saison et qu’il tombe un dimanche après-midi).

Et l’annonce prochaine d’un nouveau staff pour encadrer l’équipe est clairement l’aveu de l’échec sportif de cette méthode.

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Mais dans ce monde parallèle où tout semble permis parce que personne ne contrôle rien et que tout le monde se tient, les ennemis d’hier redeviennent au gré des intérêts immobiliers les alliés de demain. Cerise sur le gâteau, celui qui avait laissé tomber le club au pire moment, attiré par les poussières clinquantes des pelleteuses bientôt en action a déjà le pied dans la porte pour revenir. Grand communiquant, il a sans doute déjà travailler le story telling de son come back. Vous voyez de qui je parle ?

Attiré par le juteux programme immobilier d’Aguilera, Bruno Ledoux cette fois-ci en solo aurait rejoint le duo Gave et Aldigé. Le même qui s’était engagé à être au chevet du BO et qui s’était opposé aux Hong-kongais. Celui qui mettait le club à feu et à sang il y a à peine un an en ne tenant pas ses promesses. Bref les vautours qui se déchiraient hier s’associent à nouveau…

Pour le meilleur ou pour le pire ?

A moins bien sûr que le groupe d’amoureux de rugby et du BO qui travaille actuellement sur un plan B, alternative locale et responsable, ne parvienne enfin à se faire entendre au milieu de la cacophonie des égos et des intérêts financiers. 

à suivre…

 

3 commentaires

  1. Juste un mot sur les logements sociaux , ou autres pour être franc les Biarrots n’en veulent pas chaque fois qu’un immeuble est en projet ça pétition ne.Normal les Biarrots ont peur des promoteurs, derniere mobilisation en date rue de parme.Tout a pied ou en vélo on a oublié qu’à Biarritz ça monte.L’itineraire ridicule du tram bus ne semble pas vous avoir choqué ? Bonne campagne , j’aime bien votre ton lors de l’interview…

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    1. Je comprends ce que vous dites la ville a besoin d’être entièrement repensée. Le tram est pour moi un magistral loupé à plus de 150 millions d’euros. Ni le tracé, ni l’équipement ne répondent aux besoins de Biarritz. Quand on crée une nouvelle ligne de transport il faut la connecter au réseau, en l’occurrence ici au moins la gare et l’aéroport. La taille du tram n’est pas du tout adaptée à la configuration de Biarritz, ni à la fréquentation. Il nous aurait fallu des véhicules plus petits mais plus fréquents. La tendance des politiques depuis 40 ans est de toujours voir plus grand alors que nous citoyens nous n’aspirons qu’à l’équilibre d’équipements à taille humaine et à la proximité. Merci pour vos encouragements !

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